L’influence du coût de l’essence sur le vote des électeurs
Lexique
Nantes – une ville de la côte atlantique
Toulouse – une ville du sud-ouest
Première lecture :
L’essence fait partie1 des produits présents dans la vie de tous les jours. Et comment faire autrement? Un couple habitant la banlieue de Nantes ou de Toulouse n’a généralement pas d’autre choix que de prendre une voiture, et parfois deux, pour aller travailler en ville. Le réflexe de l’automobiliste est en général de se tourner vers l’État pour qu’il trouve un moyen d’alléger sa facture, et vite. Même aux États-Unis, le pays du libéralisme, la règle d’or veut que la première mission du président des États-Unis soit de faire en sorte que le prix du gallon d’essence ne dépasse jamais celui du gallon de lait. C’est arrivé une fois, sous Jimmy Carter, et les électeurs l’ont renvoyé en Géorgie. L’État n’a pas de prise sur un choc pétrolier. La flambée des cours de l’or noir s’explique par des raisons de fond qui ne vont pas disparaître2 en un jour. L’économie mondiale est en pleine croissance et elle a naturellement soif de pétrole. Le gouvernement ne peut pas à la fois expliquer que le prix de l’or noir va rester élevé et promettre des réductions de taxes pour en isoler les effets sur l’automobiliste électeur. L’État ne sera jamais plus fort que le marché.
1fait partie – "Faire partie de" signifie "être une partie de". Ne pas confondre "une partie" et "un parti politique" (le parti libéral, le parti socialiste).
2disparaître – Les verbes en -aître prennent un accent circonflexe aux formes de conjugaison où le i est placé devant un t (paraître, il paraîtra; naître, elle naît; connaître, on connaîtrait.