La gestion du réseau autoroutier provoque des conflits entre les partis politiques
Première lecture :
Faut-il ou non céder la totalité du capital des autoroutes à des opérateurs privés ? Depuis le lancement de la procédure d’appel d’offres, annoncé par le gouvernement, le débat agite toute la classe politique. C’est une affaire de gros sous1. Le bitume des autoroutes recèle en effet un véritable trésor, d’où l’afflux des repreneurs potentiels. Si les autoroutes sont riches, c’est parce qu’elles sont bâties sur un modèle sans risque. Elles disposent de revenus permanents, les péages, qui représentent l’essentiel de leurs recettes. Ces sommes sont quasiment garanties jusqu’à la fin des concessions. Elles sont même aussi débarrassées de tout risque d’érosion monétaire, puisque les tarifs sont indexés, par décret, sur l’inflation. Les bénéfices devraient mécaniquement s’accroître au fil des ans. Au final, ils atteindraient une quarantaine de milliards d’euros, affirment les partis2 de gauche, opposés à la privatisation. Selon eux, mieux vaudrait récolter les dividendes au fil des ans, plutôt que de vendre tout de suite l’ensemble.
1sous – Le sou est une ancienne unité monétaire. Les sous désignent maintenant l’argent. Ne pas confondre avec l’adverbe de lieu "sous" (sous la table).
2les partis – Un parti politique, mais une partie de quelque chose, c’est-à-dire une portion, ou encore une partie de tennis, de football.