L’utilisation du tréma
Avant de faire la dictée, entraînez-vous en écoutant les mots suivants:
Le tréma se met sur les voyelles i,u,e pour indiquer qu’elles ne sont pas prononcées avec la voyelle qui les précède.
Sur le « i »: une ambiguïté – une exiguïté – un aïeul – la faïence
Sur le « u »: Saül – Esaü – un capharnaüm
Sur le « e »: aiguë – ambiguë – exiguë – contiguë – ciguë – un canoë – Israël – Noël
Première lecture :
La cohabitation des Palestiniens et des Israéliens au Moyen-Orient provoque depuis la nuit des temps1 une situation ambiguë. Luttant pour occuper les mêmes territoires, les ennemis se regardent en chiens de faïence2, se haïssent3 et se font la guerre. Les uns veulent reprendre les possessions de leurs aïeux4 tandis que les autres ne comprennent pas ce langage. Israël apparaît comme un vaste capharnaüm5 où s’entrelacent, sur un espace exigu, des racines juives, chrétiennes et musulmanes. Il semblerait naïf de croire qu’il sera possible un jour de mettre un terme à cet état de confusion inouïe. Les hommes de pouvoir défendent des intérêts égoïstes au mépris des individus. Ville sainte du judaïsme, du christianisme et de l’islam, Jérusalem a toujours eu une valeur symbolique. La vieille ville est au coeur des divisions historiques et religieuses. Elle a fait l’objet de tant de passions et de crises aiguës, de tant de rêves, de tant de poèmes et de tant de peintures, qu’on en vient à douter qu’elle fasse partie de notre monde ! Ne serait-elle pas plutôt un mythe que chacun remodèle à sa manière?
1depuis la nuit des temps – depuis toujours
2se regardent en chiens de faïence – se regardent en se détestant
3se haïssent – Verbe “se haïr”, se détester, avoir de la haine
4leurs aïeux – un aïeul, des aïeux. Ce sont des ancêtres.
5un vaste capharnaüm – “Un capharnaüm” est un endroit en désordre.