Tiens, mon correcteur d’orthographe souligne comme erroné le mot xénophilie !?
Allons à l’étymologie! En grec, le verbe filein signifie aimer. Un ami de la sagesse, sofia, est un philosophe. C’est quelqu’un qui cultive la sagesse, de même que celui qui accepte a priori l’étranger (xenos) est un xénophile. Nous disons donc à l’opposé qu’un xénophobe est une personne qui a peur (la peur étant en grec phobos). C’est donc une personne qui n’aime pas les étrangers parce qu’elle les craint et se défie d’eux.
Or, dans le dictionnaire Le Grand Robert de la langue française, deuxième édition 2001 tome 6 page 1993 à la fin de la définition du mot Xénophile:
qui a de la sympathie pour les étrangers (c’est-à-dire les personnes), qui est ouvert à ce qui vient de l’étranger (c’est-à-dire les territoires)
on trouve la mention suivante ajoutée à la définition :
contraire: Xénophobe (plus courant)
Les mots reflétant les choses, ne sommes-nous pas placés par cette petite mention plus courant dans un constat a priori, auquel il faudrait bien réfléchir avant de l’écrire? Comment la xénophobie devient-elle, par définition officielle d’un dictionnaire de référence, plus courante que la xénophilie?
Mais revenons à nos moutons!
L’éducation nationale
Nous quittons le dictionnaire, pour nous intéresser à une autre institution: l’Ecole polytechnique. C’est une Grande école, comme on dit, une école de sciences humaines et de sciences exactes, une école prestigieuse fondée en 1794 par la Convention nationale, puis militarisée en 1804 par Napoléon Ier. Cette institution est surnommée l’X depuis le XIXème siècle. On dit:
préparer le concours de l’X
être diplômé de l’X, etc.
Elle a eu différents blasons, différents logos qui expliquent l’appellation X.
D’abord des canons.
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