mironton, mironton, mirontaine,
ne sait quand reviendra.
Il reviendra à Pâques
mironton, mironton, mirontaine,
ou à la Trinité*
*L’expression « à Pâques ou à la Trinité » signifie « peut-être jamais »
La grammaire et le vocabulaire
Faire la guerre à quelqu’un, c’est harceler quelqu’un, bien qu’on puisse aussi faire la guerre aux mouches ou aux moustiques quand ces insectes pullulent, c’est-à-dire quand ils vous envahissent en grand nombre. Aller à la guerre, s’en aller en guerre, partir à la guerre sont aussi des expressions.
Dans la phrase Malbrough s’en va-t-en guerre on utilise un trait d’union, appelé aussi un tiret, un t et un autre trait d’union. Le t est intercalé pour faciliter la prononciation. On l’appelle un t euphonique.
Notez au passage qu’il existe un mot un va-t-en guerre, une attitude de va-t-en guerre, pour désigner quelqu’un qui pousse à faire la guerre sans réfléchir, quelqu’un de belliqueux, de belliciste, rapporté à l’adage, c’est-à-dire au dicton:
Si tu veux la paix, prépare la guerre.
Le type de lettres euphoniques concerne particulièrement le t et le s.
Concernant le t euphonique, nous avons le cas avec le verbe aller aussi dans l’expression va-t-en! pour conseiller à quelqu’un, plus ou moins gentiment, de partir:
Va-t-en! Disparais de ma vue!
ou bien gentiment:
Va-t-en vite sinon tu seras en retard!
La raison est qu’à l’impératif on ne dirait pas va en. Il faut dire et écrire:
Va-t-en!
Dans d’autres cas, il n’y a pas de problème:
Va chercher le pain à la boulangerie, s’il te plaît!
Va à l’école maintenant, il est temps!
Va au cinéma si tu veux!
Le s peut être lui aussi euphonique. Ainsi disons-nous,
Va chercher le journal de bonne heure!
ou
Vas-y de bonne heure!
avec un tiret également.
Le s euphonique s’ajoute à la fin d’un impératif d’un verbe du premier groupe, c’est-à-dire d’un verbe terminé en -er à l’infinitif, comme:
Parler
Parle de ce projet à tes parents!
Parles-en à tes parents!
Garder
Garde suffisamment de bois pour faire du feu de cheminée cet hiver!
Gardes-en pour l’hiver!
Arriver
Arrive à la maison, chez toi, avant la nuit!
Arrives-y avant la nuit, c’est plus prudent!
Et à l’impératif du verbe avoir:
Aie le courage d’aller jusqu’au bout de ton projet!
Aies-en le courage!
Mais revenons à nos moutons!
Historiquement
L’histoire de Malbrough qui s’en va-t-en guerre est un vrai sujet historique, au sens de l’histoire avec un grand h, comme au sens de la petite histoire que l’on accommode au fil des siècles.

Portrait d’Adriaen van der Werff.
Le livre Notes pour l’histoire de la chanson de V. Lespy, Librairie de J.B. Dumoulin, Paris (1861) explique que Malbrough s’en va-t-en guerre a une origine arabe – paroles et musique- qu’elle chantait les exploits d’un certain Mambrou, et que les soldats de Jacques 1er d’Aragon et de Louis IX (St Louis) l’avaient rapportée des croisades au XIIIe siècle.
Sans remonter aussi loin, les dictionnaires contemporains informent que l’inspirateur de la chanson Malbrough s’en va-t-en guerre est John Churchill, premier duc de Marlborough, appelé Malbrough en France, lequel se distingua à la bataille de Malplaquet en 1709, où il fut blessé seulement, et non tué comme le dit la chanson qui se termine par :
Monsieur Malbrough est mort et enterré.
Pas de polémique sur les circonstances historiques! Il est mort, paix à son âme!
Des illustrations
Historiquement la musique connaît un large destin.
Une première illustration
La chanson compte 21 couplets , les plus connus, les seuls connus en vérité, étant les premiers.
Malbrough s’en va-t-en guerre,
mironton, mironton, mirontaine,
Ne sait quand reviendra.
Il reviendra à Pâques ou à la Trinité.
La Trinité se passe Malbrough ne revient pas
Quand elle n’adopte pas cet air martial la chanson est, ou plutôt était enseignée aux petits enfants qui jouent aux petits soldats sans forcément en comprendre le sens. C’est entraînant.
Deuxième illustration
Beaumarchais intègre l’air, avec de tout autres paroles romantiques, dans sa pièce Le Mariage de Figaro.
Qui est Beaumarchais? C’est un écrivain libertin du XVIIIème siècle. N’étant pas né noble, il s’employa, dans ses pièces, à critiquer et à moquer la société française d’Ancien Régime, jalouse de ses prérogatives. Nous sommes dans les années qui précèdent la Révolution.
Quant à la pièce Le mariage de Figaro, elle a pour intrigue l’histoire d’un noble, le Comte Almaviva qui revendique son droit de cuissage envers une servante Suzanne, laquelle doit épouser Figaro, le valet d’Almaviva. Mais Figaro est malin et, avec l’aide de la Comtesse, malheureuse délaissée par son mari, et du jeune page nommé Chérubin, ils vont mettre Almaviva en échec. Figaro épousera Suzanne.
C’est une révolution des mœurs vers un monde nouveau, d’où le succès populaire de la pièce après les difficultés successives de censure qu’elle a connues. Écrite en 1778, elle ne paraîtra librement qu’en 1884.
Voici la Romance de Chérubin, dont la marraine est la Contesse Almaviva :
Mon coursier hors d’haleine,
(Que mon coeur, mon coeur a de peine !)
J’errais de plaine en plaine,
Au gré du destrier.Au gré du destrier,
Sans valet, ni écuyer,
Là près d’une fontaine,
(Que mon coeur, mon coeur a de peine !)
Songeant à ma marraine,
Sentais mes pleurs couler.Sentais mes pleurs couler,
Prêt à me désoler ;
Je gravais sur un frêne,
(Que mon coeur, mon coeur a de peine !)
Sa lettre dans la mienne ;
Le roi vint à passer.
Mozart fit de la pièce un Opéra. Les Noces de Figaro sur un livret en italien de Lorenzo da Ponte.
La troisième et dernière illustration
L’air de Malbrough a été adapté dans de nombreuses langues. Par les Britanniques sous le titre For He’s a Jolly Good Fellow.
For He’s A Jolly Good Fellow est une chanson populaire dans les pays de culture anglaise, où elle est utilisée pour féliciter un individu dans toutes sortes d’occasions — anniversaire, mariage, célébration d’un succès sportif, universitaire, professionnel, et dans le film Certains l’aiment chaud (Some Like It Hot).
For he’s a jolly good fellow, for he’s a jolly good fellow
For he’s a jolly good fellow , and so say all of us**à l’américaine “Which nobody can deny”
- V comme… Malbrough s’en va‑t‑en guerre
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Une fromagerie artisanale
- O comme… les bobos
- N comme... Nana
- M comme… Mbappé pardi !
- L comme… quelle heure est-il?
- La Demeure du Chaos… miroir de notre monde
- Pour te ressembler - Christine Détrez
- K comme… une kyrielle
- J comme… Jean-Jacques
- I comme… pas un iota
- H comme dans… le chéri ou le chouchou
- Amélie Nothomb et les librairies indépendantes
- G comme… gare à toi !
- Wood
- F comme dans… sauf
- E comme… à refaire!
- D comme… les suffixes en -ard
- C comme… la coccinelle
- B comme… le b.a.-ba
- A comme… Nous autres à Vauquois
- Z comme… la zizanie
- Y comme… y’a qu’à
- La lettre X comme… une connexion ou une déconnexion
- W comme dans… la Wallonie
- U comme dans… avoir
- T comme… ta Katie t’a quitté
- Je suis malheureux sans ma montre
- S comme dans… Les chemises de l’archiduchesse sont-elles sèches, archi sèches?
- R comme dans… Tartarin de Tarascon
- Q comme… Que dalle!
- P comme...
- O comme… trop, c’est trop!
- La Lettre N Comme Napoléon
- M comme dans… le rhum
- L comme… la libération
- K comme… blackbouler
- J comme...
- Dictée
- La lettre i… comme dans les verbes étudier, crier, skier
- H comme… dehors
- G comme… un garçon
- F comme… un fleuve
- E comme... l'eau
- D comme… un dessert, peut-être?
- La Lettre C
- B comme… le bouche-à-oreille
- La méthode Coué
- A comme l’arobase
- Z comme… les zazous!
- La lettre Y
- La lettre X
- Les combats de coqs
- La lumière d’Auvers-sur-Oise
- W comme…Waouh!
- V comme… le vélo
- U comme utile
- Non, moi, je ne m’y résous pas !
- T comme… Tiens, voilà du boudin!
- S comme…. Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes?
- R comme… rarissime
- Q comme… un quidam
- P comme… La Périchole
- O comme où
- Sa mémoire vivra. Son exemple demeurera.
- Le ni-ni
- La lettre M
- La lettre L
- La lettre K
- J comme… jusqu’au-boutisme
- I comme… Il était une fois…
- H comme… la lettre h elle-même
- 37. L’esprit du subjonctif
- G comme… la grenouille, pardi!
- La soupe à la grimace
- F comme… frou frou
- La Lettre de mai : E comme… évidemment
- La lettre D… comme le départ
- La lettre C comme… crocodile, pardi!
- B comme la bêtise
- A l’avenir de nos retrouvailles!
- Dictée
- Dictée
- Lecture
- Dictée
- Lecture
- Dictée
- Dictée
- Lecture
- Lecture
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Lecture
- Dictée
- Lecture
- Dictée
- Lecture
- Dictée
- Lecture
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Lecture
- Lecture
- Dictée
- Dictée
- Lecture
- Dictée
- Lecture
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Dictée
- Écoutez
- 35. Elle a tant d’amoureux qu’elle ne sait lequel prendre
- 34. Et puis voilà, quoi. Mais bon, c’est vrai que c’est pas grave, hein?
- 33. On ne peut pas confondre un pain artisanal et un pain industriel
- Ecoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Écoutez
- Accents de France : La Corse
- Accents de France : Paris
- Écoutez - Vitesse normale
- Accents de France : Les Landes
- Accents de France : les Antilles
- Accents de France : La Bretagne
- Accents de France : La Provence
- Accents de France : L’Alsace
- Écoutez - Vitesse normale
- Écoutez - Vitesse normale
- Écoutez - Vitesse normale
- Les passionnés de boules
- Le musée des Commerces d’autrefois
- On se régale au ski
- Pourquoi la Poste évolue
- Se lancer dans une nouvelle vie
- Les bouquinistes
- Pour lutter contre la solitude des personnes âgées
- Touche pas à mon département !
- Nos huîtres sont menacées
- Guignol fête ses 200 ans
- Écoutez - Vitesse normale
- Écoutez - Vitesse normale
- Lire : Nathalie Sarraute
- Écoutez - Vitesse normale
- L’Olympique Lyonnais survole la ligue 1
- Mai 68 : dans les usines aussi !
- Écoutez - Vitesse normale
- Lire: J.M.G Le Clézio
- Le jeu des mille euros fête ses 50 ans!
- Lire : Daniel Pennac
- Pédaler pour se déplacer : le vélo séduit en ville
- Lire : Albert Camus – Caligula
- Écoutez - Vitesse normale
- Lire: Marcel Aymé – La Vouivre
- Loup, y es-tu ?
- Cousteau, écologiste avant l’heure
- Lire : Ionesco
- Les marchés de Noël
- Accueil, villes françaises
- Jour de grève
- Écoutez - Vitesse normale
- Lire : Romain Gary
- La Coupe du monde du rugby
- Écoutez - Vitesse normale
- La rentrée!
- La poésie française d’aujourd’hui
- Lire: Marguerite Duras
- Lire : Baudelaire
- Au salon immobilier
- Les fils de Georges
- Marie NDiaye
- Lire Balzac
- La souplesse et le mordant du lion – la magnifique histoire de la marque Peugeot
- Patrick Modiano
- Au secours des sans-abri
- Vauban : bâtisseur du Roi Soleil
- L’énergie renouvelable
- Écoutez - Vitesse normale
- Les Compagnons du devoir
- Indigènes
- L’enseignement pour tous?
- Le Grand Pavois
- Le TGV fête ses 25 ans
- Le festival d’orgues de Barbarie
- La France et le Liban
- Les noms de rues
- Les Français et les congés payés
- Roman Polanski
- Les Arméniens de France
- Il faut que le tableau soit en face de moi comme un être vivant
- Écoutez - Vitesse normale
- Le théâtre aujourd’hui
- De l’esclavage
- Accents de France
- Écoutez - Vitesse normale
- Le jardin de Chateaubriand
- C’est de l’amour véritable!
- Écoutez - Vitesse normale
- Mémoires de François Mitterrand
- Au salon nautique
- Au squat de Cachan
- Écoutez - Vitesse normale
- Écoutez - Vitesse normale
- Le nouveau Chablis
- Dedans, il y a tout un passé
- Écoutez - Vitesse normale
- J’ai pas envie d’arrêter la cam
- Une arrivée du Tour de France
- À la chasse en Martinique
- Vivre dans un monde violent
- Les Feux de l’amour
- La France dit «non»
- Écoutez - Vitesse normale
- Je vais construire ma propre maison!
- Tout ce qu’il faut savoir sur les escargots
- Ils habillent le Pape
- Infirmières, le savoir de la nuit
- Le retour aux racines
- L’envie de faire de la belle musique
- Fasciné par la fascination pour François Mitterrand
- Les diamants noirs
- L’université populaire
- Trouvez votre niche!
- Écoutez - Vitesse normale
- Le Sacre de Napoléon
- On n’a pas de pétrole, mais on a des idées
- Un entretien avec Claire Brétécher
- Très sweety
- Écoutez - Vitesse normale
- Écrivains de la mer
- Les foulées du Gois
- Du vrai bon pain
- Écoutez - Vitesse normale
- Écoutez - Vitesse normale
- Marie-Antoinette: le pouvoir halluciné d’une femme
- Les droits des homosexuels
- Des bouteilles extraordinaires
- Étienne Boissy – meilleur ouvrier de France (fromager)
- Massaro – une dynastie de bottiers
- Une écrivaine et son double – A.S. Byatt et Jean-Louis Chevalier
- La lutte contre les OGM est relancée
- La défense des langues régionales
- Études cézaniennes
- Ni putes ni soumises
- Simenon à la Pléiade
- Aux courses de chevaux!
- Le français des régions
- La sculpture de Paul Gauguin
- Des navires romains découverts à Lyon
- Les chansons de marins
- Les marais salants
- Handica’
- La migration des oiseaux
- Nicolas Le Bec, nouvelle étoile de la cuisine française
- L’âme du slam
- Écoutez - Vitesse normale
- Maigret chez les sociologues
- Chapeau!
- Voici des ailes!
- Écoutez - Vitesse normale
- Écoutez - Vitesse normale
- Pierre Loti
- René-Antoine Ferchaud de Réaumur (1683-1757)
- Écoutez - Vitesse normale
- L’arrivée de la presse gratuite
- La vente aux enchères
- Cet amour-là: un entretien avec Jeanne Moreau
- Écoutez - Vitesse normale
- L’homme contre l’ordinateur
- Écoutez - Vitesse normale
- Écoutez - Vitesse normale
- Un musée pour la paix
- Une nouvelle politique culturelle pour les villes
- Les Casseurs de Pub
- Le chocolat