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La Culture, avec un grand C, est une vaste question. A l’occasion de la campagne électorale en vue des prochaines élections municipales, Daniel Cohn Bendit, député européen, ayant la double nationalité franco-allemande, s’est exprimé récemment dans une réunion publique.
On se souvient de Daniel Cohn Bendit qui s’illustra en mai ’68 comme chef d’un mouvement gauchiste étudiant à la Sorbonne, à Paris. On l’appelait alors Dani le Rouge. C’est bien lui qui réapparaît sur la scène politique, comme représentant d’un groupe de Verts, écologistes, pour donner sa vision de la culture dans les grandes villes. Dani, comme on l’appelle familièrement, soutient Gérard Collomb, candidat socialiste à Lyon.
Il y a de nouvelles expressions culturelles qui dérangent, les graffiti, sur les murs… Les graffiti sur les murs sont, pour moi, une appropriation culturelle d’une partie de la jeunesse, de leur ville, c’est-à-dire que des jeunes ont envie de dire nous existons, nous existons, dans des villes où justement on a toujours oublié de leur donner, de leur laisser un espace, de leur permettre, peut-être même, de conquérir un espace. Donc, si nous voyons ce besoin d’expression culturelle à tous les niveaux, peut-être qu’on parlera après, aussi, de l’émigration, c’est-à-dire aussi des différences de sensibilité culturelle ayant des origines différentes, nous comprenons qu’aujourd’hui, un citoyen ne pourra s’identifier à sa ville, ne pourra s’identifier et se reconnaître dans cette ville que si cette ville reconnaît ses besoins culturels à tous les niveaux. Alors, évidemment, il y a les besoins culturels, je dirais pas d’élite, mais disons d’une qualité traditionnelle qui s’exprime par un opéra, qui s’exprime par un théâtre ayant un nom, par des metteurs en scène ayant un nom, etc., ça, c’est un niveau.
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