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Les obsèques de Jean Paul II, l’investiture de son successeur font que les yeux du monde sont actuellement rivés sur l’image de l’Église catholique.
Une chorégraphie sans faille pour les cérémonies, des vêtements d’une grande beauté – on se rend compte que le Vatican sait communiquer.
Sous le pontificat de Jean Paul II l’Église catholique a développé son influence médiatique. Une exposition passionnante à Lyon intitulée ‘Ils habillent le pape’ nous dévoile la finesse des recherches concernant les vêtements du pape.
Bernard Berthod, conservateur de l’exposition, en est notre guide:
Il y a là le vêtement que le Pape portait pour l’ouverture de l’année sainte – Noël 1999 – et qui est un vêtement futuriste, en quelque sorte, avec un textile façonné en lurex qui est une fibre extrêmement contemporaine et qui commence à faire ses preuves, qui sera la fibre du 21ème siècle, si on peut dire, un décor, lui aussi, très futuriste mais le vêtement, lui, reste un vêtement traditionnel de l’Église romaine.
Futuriste est le moins qu’on puisse dire en effet. Des références au monde de la science fiction viennent à l’esprit devant ce mantum – une grande cape – tellement flamboyant en rouge, bleu et or.
Jean Paul II sans être moteur de cette affaire, si vous voulez, a fait confiance au maître des célébrations liturgiques – Monseigneur Marini qui organisait les grandes liturgies papales – et en lui confiant il savait qu’il lui permettrait de rénover, d’innover même, au niveau liturgique.
Ce choix de vêtements fut le fruit d’une philosophie bien pensée:
Il y a l’idée de modernité. Dire: l’église est de son temps, l’église travaille avec des artistes d’aujourd’hui. Et aussi cette idée de faire du beau, de dire: on peut faire du beau, la liturgie – la messe, la louange de Dieu – ça se fonde sur la beauté et cette beauté elle passe à travers les vêtements, elle passe par le vêtement, comme elle passe par la musique comme elle passe par l’architecture. Et donc le vêtement doit être beau et il doit être beau tout en restant simple. Parce que là aussi ça c’est le troisième qualificatif, si vous voulez, avec ce qu’on a, sous les évêques, élaboré pendant le Concile il y a quarante ans* de… essayer de décharger l’église de ce côté de richesse en disant: on peut faire du beau sans faire forcément du coûteux. Les vêtements qui sont exposés là sont des vêtements qui sont faits d’une manière très simple. Quand on voit, c’est du textile que l’on trouve dans le commerce qui est brodé avec des choses toutes simples avec des galons qui sont pas forcément en fil d’or, des perles en verre, des choses extrêmement simples… de base, du raphia, de la laine, mais avec cela on peut faire une très belle décoration, un très beau décor, tout à fait contemporain et c’est donc ces conjonctions, c’est la tradition de l’église, avec de la beauté, avec de la simplicité également et avec de la modernité.
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