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Recevoir l’arrivée d’une étape du Tour de France est un honneur sans pareil pour une ville et chaque ville choisie organise une grande fête populaire.
En Vendée, dans la petite ville des Essarts, les spectateurs sont venus en masse pour supporter l’équipe vendéenne, Bouygues Télécom, et son champion Thomas Voeckler. Allez Thomas!
Allez, à plus tard! Salut!
– On va pas regarder la course, on va regarder le bar, nous; ça va nous faire très chaud.
– Bon, on va voir une arrivée, c’est génial.
– C’est la toute première fois. Probablement la dernière, mais c’est énorme, par rapport à la population du bourg, quoi, donc c’est évident que ça sera une fois dans la vie des Essarts, probablement, mais c’est bien.
– Nous avons prévu des menus spéciaux, hein, pour le Tour de France en souhaitant, donc, que tout le monde… enfin qu’il y ait beaucoup de personnes qui arrivent. Donc un menu à 12 euros, avec en entrée l’assiette du terroir et ensuite une assiette de crudités et salade composée. Et en viande donc, aiguillette de canard, ou une bavette grillée ou du jambon de Vendée avec, bien sûr, toutes ces viandes accompagnées d’une garniture de légumes, et dessert au choix. Ensuite nous avons le menu à 18 euros où là nous avons une fantaisie de saumon et sa crème, une assiette gourmande qui est composée donc de gésiers et petits lardons et ensuite en viande nous avons un rôti de veau ou un faux filet grillé, viande rouge, hein. Et ensuite, ma foi, dessert au choix, hein. On souhaite vivement avoir des retombées, malgré que nous sommes un petit peu en retrait du Tour de France, j’espère vivement avoir des retombées.
– Alors il est exact que beaucoup de villes en France aimeraient recevoir le Tour de France. En ce qui nous concerne nous sommes dans un Département qui a une vocation cycliste très marquée, c’est une demande qui a été formulée par le Conseil général: souhaitez-vous recevoir…vous avez la possibilité de recevoir une étape du Tour de France? Et aucun maire n’aurait répondu négativement. C’est une course cycliste quand même très importante qui a une renommée mondiale, qui a marqué, en tous les cas, ma génération au niveau de mon enfance, puisque nous vivions, non pas pour le Tour de France, mais, chaque année… il y avait cette époque cyclique et tous ces coureurs donc à cette époque nous ont fortement marqués. Nous n’avions pas à l’époque la télévision. C’était les transistors. Donc actuellement nous avons la chance de recevoir en direct une étape du Tour de France. Donc, c’est quelque chose d’exceptionnel, donc on ne peut pas effectivement refuser le Tour de France mais il est vrai aussi qu’a contrario c’est une organisation pour nous très contraignante.
– C’est propre, mais il faut faire mieux. Il faut faire mieux. Non, mais il faut que ça soit nickel1. Les végétaux, tout ce qui était végétaux, les tailles de haies, la mauvaise herbe. Il faut que ça soit nickel, quoi.
– Il a fallu élargir la route, bon, c’est quelque chose d’important, ça a été fait à quelques centaines de mètres de l’arrivée et depuis un mois il y a un cahier des charges qui était très contraignant où chaque jour il y avait des choses qui devaient être exécutées. Là, actuellement à titre d’exemple, tous les barriérages effectivement pour assurer la protection, nous avons 4 kilomètres de barriérages. Alors ça peut paraître quelque chose de facile effectivement quand vous êtes spectateur mais il faut organiser tout ça.
– Cette année, ce sera Armstrong parce qu’il a fait fort hier.
– Armstrong, je pense, qui gagnera encore parce qu’il a une formidable équipe, alors je pense qu’il va encore gagner ce tour avant de se retirer, certainement. Mais on espère toujours avoir quelqu’un qui puisse arriver à le contrer, quoi.
– Moi, pour moi il serait temps que ça change parce que, bon, ça fait quand même 6 ans qu’il gagne et c’est surtout un coureur qu’on voit qu’au Tour de France et il a jamais été gagner le Tour d’Italie avant, et faire le Tour de France comme on a connu des Merckx, des Anquetil dans les années… et puis des Hinault. Et c’est tout. Il a jamais gagné Paris-Roubaix, des classiques qui sont très durs. Non, il est que pour le Tour. Bon, c’est peut-être maintenant qu’il2 gagne plus d’argent qu’à faire toutes les courses.
– Oui, bon, eh ben on est obligé d’être fan d’un grand champion, hein. Comme on l’était pour Eddy Merckx, comme on l’était pour Anquetil, comme on l’était pour Louision Bobet à l’époque, comme on était pour tous ces grands coureurs. C’est vrai que c’est un phénomène, c’est un grand coureur. On peut dire ce qu’on veut3, il est bon. Il est bon et c’est vrai que Armstrong est un bon coureur, hein, c’est vrai.
– Un euro la glace!
– S’il vous plaît!
– J’ai Nesteas, des petits Smarties ou cônes vanille ou cône chocolat.
Chocolat!
C’est un emploi saisonnier qu’on a pu trouver grâce à une agence de communication sur Paris tout simplement et qui est en relation avec Nestlé, tout simplement, avec Nestlé. On est complètement… différents individus, des âges différents, des nationalités différentes, enfin…
C’est très dur mais ça le mérite, quoi, parce que franchement au niveau humain, c’est génial, quoi. On rencontre que des gens intéressants, des gens qui sont contents, qui ont le sourire, voilà.
On n’a pas de problèmes, au niveau de certaines foules qui arrachent les bras ou les casquettes des personnes qui sont là.
– On a déjà des Français qui montent bien et je pense qu’ils vont reprendre le dessus, hein. Je pense, hein, parce que les anciens, ceux-là, ils vont finir par partir, hein. Et donc… mais je pense qu’il y a une très bonne équipe et l’équipe Bouygues Télécom est une très bonne équipe aussi. Il y a, bon, il y a l’équipe Loto aussi. Il y a pas mal d’équipes françaises et de Français même qui roulent, hein.
– Bouygues, cette année… Quoique Didier Rous il a gagné des étapes mais il est pas assez fort. Ils feront le Tour comme tout le monde, hein. Ils auront autant de mérite.
– Il y aura peut-être des jeunes. Tout le monde avait pensé à Sylvain Chavanel mais bon, pour l’instant, il a pas l’air de le prouver. Ils l’annoncent pas encore pour cette année. Et puis après dans les autres, on sait pas, peut-être Sandy Casar. Après, non. Ben, on n’aura pas un Virenque pour attaquer ou un Jalabert comme on a eu.
– C’est peut-être la formation qui est différente des pays à l’étranger peut-être, c’est tout.
– C’est formidable, là. On se retrouve en famille, en plus. On arrive à avoir des petites casquettes, du saucisson4. Qu’est-ce qu’on a eu aussi au départ? On a eu de la crème, du fromage. On arrive aux grillades, là. Si vous voulez profiter de nos petites grillades?
– C’est très populaire. Il y a autant des petits que les anciens qui sont présents, c’est ce qui fait la… ouais, la fête, quoi.
– C’est populaire et c’est gratuit.
– C’est mondial, ouais.
– Nous avons un dernier écart, une minute et cinquante-sept secondes à quarante kilomètres de l’arrivée, le peloton revient très très vite… (l’étape) a longé donc le bord de mer, le littoral a été épousé pendant de longues dizaines de kilomètres. On est revenu dans le pays actuellement.
– C’est une étape assez plate, malgré tout, et on peut voir un Vendéen, quand même, sur le podium, j’espère.
– Non, non aujourd’hui ce sera une arrivée en sprint, homme classique au sprint, quoi. C’est une étape pour un sprinter, quoi, hein. C’est tout, un homme fort au sprint, quoi, hein.
– Actuellement nous savons que Thomas Voeckler est devant, donc peut-être qu’il connaît bien la Vendée. Il peut peut-être prendre des raccourcis pour gagner.
– Il reste 7 kilomètres à tenir. Ils sont toujours au commandement. Dernier écart communiqué, vous l’avez entendu, 12 secondes, une série de virages qui avantagent, donc, le trio de tête par rapport au peloton et on le voit, Thomas Voeckler a des fourmis dans les jambes. Il sait que c’est peut-être jouable. Et l’écart est de 7 secondes. Voilà, les trois hommes de tête vont être repris à 6 kilomètres de l’arrivée. Voilà, la belle échappée donc terminée, le peloton est reformé.
– Dans quelques secondes nous les apercevrons là-bas. Toujours les coureurs de l’équipe, Quickstep, Liquigas, l’équipe Crédit Agricole, donc en quatre ou cinquième position, Geslin bien placé, l’homme qui a gagné à trois reprises le Tour de Vendée, là, parmi les meilleurs, attaque le sprint, dans cette… explication au sprint dans le final avec, en tête, le plus rapide McEwan , pourquoi pas, le champion australien et c’est Boonen. Boonen qui s’impose donc devant Hushovd et McEwan. Voilà donc Boonen qui est remonté dans la dernière ligne droite. Le coureur donc s’impose de bien belle manière. Boonen obtient la victoire. Quel sprint face à Hushovd!
– Dommage, on est pour Thomas, mais… Il gagnera. Il faudra du temps mais il y arrivera.
Super bien. Vraiment, gentils, tout le monde gentil. Je suis pas du tout déçue. Il faut bien un perdant et un gagnant.
– Ça n’est pas la déception puisqu’on a quand même un maillot Bouyges sur le podium avec le maillot à poids5. Donc, non, c’est pas une déception. C’est une belle journée pour les Essarts. C’est super pour le Tour de France surtout.
Bon, ils vont trop vite, on n’a pas le temps de les voir. On voit les vélos, et puis ils sont pas nombreux cette année, hein. D’habitude ils sont plus nombreux que ça6.
To host the finish of a stage of the Tour de France is an honour without equal for a town and each chosen town organises a large party for everyone.
In Vendée in the little town of Les Essarts, spectators arrrived in large numbers to support the Vendéen team Bouygues Télécom and its talisman Thomas Voeckler. Come on Thomas!
There we are, see you later! Bye!
– We won’t be watching the race, we’ll be watching the bar; it’s going to be very tough work.
– Well to have a finish, it’s brilliant.
– It’s the first time. Probably the last time, but it’s a huge event, relative to the size of the community, so it’s plain that it will probably happen only once in the lifetime of Les Essarts, but it’s good.
– We’ve organised some special menus for the Tour de France, hoping that everyone.. well that there will be lots of people who come. So there’s a menu at 12 euros, with as a starter a plate of local specialities and then as well a plate of raw vegetables and a mixed salad. Then for the meat course there’s a fillet of duck or a grilled steak or a Vendée ham, with of course all these meats there a garnish of vegetables, and a choice of deserts. Afterwards there’s a menu at 18 euros where there we have a fantasy of salmon with cream, a gourmand’s dish featuring gizzards and cubes of ham and then afterwards for the meat course we have roast veal or a grilled faux filet, red meat. And then afterwards, well I never, a choice of desserts. We hope very much that we’ll see some benefits, despite the fact that we’re a little bit back from the Tour de France, I hope very much that we’ll see some benefits.
– Well it’s true that lots of towns in France would like to welcome the Tour de France. As far as we are concerned we are in a Département (geographical sector) which is very strongly implicated in cycling, and it was a request presented by the Conseil général: would you like to receive… you have the possibility of receiving a stage of the Tour de France? And no mayor would have replied in the negative. It is after all a cycle race which has a worldwide reputation, which has had an impact on my generation at least, on my childhood, because we lived, well we didn’t quite live for the Tour de France but every year… there was this cycling era and all the cyclists of the era had big impact on us. We didn’t have television at the time. It was transistor radios. So now we’re lucky enough to welcome a stage of the Tour de France. So it’s something exceptional so really you can’t refuse the Tour de France but it’s nevertheless true that the organisation is very demanding for us.
– It’s clean here, but you have to do better. You have to do better. No, but it has to be spotless. The plants, all the plants, the cropping of the bushes, the weeds. It has to be spotless, like.
– We had to widen the road, well that’s a big thing, that was done a few hundred meters from the finish and for a month now there’s a workload which has been very demanding where every day there’ve been things which have had to be carried out. There, now for example, all the barriers in fact to guarantee protection, we have four kilometres of barriers. So that could seem like something easy in fact when you are a spectator but you have to organise all that.
– This year, it’s going to be Armstrong, because he was very strong yesterday.
– Armstrong, I think, is going to win again because he has a strong team, so I think he will win again before retiring, certainly. But we always hope to have someone come along to tackle him, like.
– For me it’s high time that things change because it’s six year that he’s won and more than anything he’s a rider that you only see at the Tour de France, he’s never won the Tour of Italy before and then done the Tour de France like we’ve known the Merckxs the Anquetils in past years… and then people like Hinault. And that’s all. He’s never won the Paris-Roubaix, classics which are very hard. No he’s only for the Tour. Well maybe it’s because he earns more money than by doing all the races.
– Yes well, you’ve got to admire a great champion. As we were for Eddy Merckx, as we were for Anquetil, as we were for Louison Bobet at the time, as we were for all these great riders. It’s true that he’s a phemenon, a great rider. You can say what you like, he’s good. He’s good and it’s true that Armstrong is a good rider, it’s true.
– One Euro the ice cream!
– Please!
– I’ve got Nesteas, little Smarties or vanilla or chocolate cones.
– Chocolate!
– It’s a seasonal job that we were able to find thanks to a communications agency in Paris quite simply and which has relations with Nestlé, quite simply with Nestlé. We’re completely different individuals,different ages, different nationalities…
– It’s very hard but it’s worth it because to be honest at a human level it’s wonderful. You meet interesting people, people who are happy, who have a smile. There we are.
-We don’t have the problems like you get with some crowds where they pull on your arms or on the caps of the people who are there.
– We’ve already seen French cyclists climb up the rankings and I think they’ll take control again. I think, because the older ones will finish up by quitting. And so… I think there’s a very good team and the Bouygues Télécom team is a very good team as well. There’s, well the Loto team too. There a few French teams and Frenchmen who go some.
– Bouygues this year… Except that Didier Rous has won stages but he’s not strong enough. They’ll do the Tour like everyone, though. They’ll be just as deserving as the others.
– There’ll maybe be some young ones. Everyone thought it would be Sylvain Chavanel, but well, for the time being, he doesn’t seem to be living up to expectations. And then as far as the others are concerned, we don’t know, maybe Sandy Casar. Otherwise no, we don’t have a Virenque to attack or a Jalabert like we used to.
– It’s maybe the training which is different from foreign countries, maybe that’s all.
– It’s great, here. We’re with the family as well. We’ve managed to get litte caps, sausage meat. What else did we have at the beginning? We had cream, cheese. We’re getting to the grill now. Would you like to take advantage of our little grilled portions?
– It’s very popular. There are as many young ones as old ones present, it’s that which makes it a party, yes.
– It’s popular and it’s free.
– It’s worldwide, yes.
– We’ve got the latest gap – one minute fifty-seven seconds at 40 kilometers from the arrival, the pack is coming back very very quickly… the stage followed the seaside, the coast was hugged for dozens of long kilometers. We’ve come back inland now.
– It’s a stage which is fairly flat, afterall and we could see a Vendéen, on the podium, I hope.
– No, no, today will be a sprint finish, a classic sprint. It’s a stage for a sprinter, like. That’s all, a man who’s strong in the sprint, like.
– We know that at the moment Thomas Voeckler is ahead, so maybe he knows the Vendée well. He could may be take some shortcuts to win.
– They’ve go to hang on for 7 kilometers. They’re still in charge. The last distance, you heard it, 12 seconds. There’s a series of bends which give an advantage to the three leaders over the pack and you can see Thomas Voeckler has ants in his pants. He knows that it’s maybe possible. And the gap is 7 seconds. There we are the three men in front are going to be caught 6 kilometers from the line. There we are, so the marvellous breakaway has ended, the pack is regrouped.
– In a few seconds we’ll see them below. Still the riders from the team,Quickstep, Liquigas, the Crédit Agricole team, so in fourth or fifth position,Geslin is well placed, the man who won the Tour de Vendéee three times, there amongst the best, attacks the sprint, in this sprint showdown with in the lead, McEwan, why not, the Australian champion and it’s Boonen. Boonen who takes it ahead of Hushovd and McEwan. There we are so Boonen who came through in the final straight. So the rider imposes himself in fine fashion. Boonen who gets the victory. What a sprint against Hushovd !
– Pity, we’re for Thomas, but… he’ll win. He needs time but he’ll get there.
– Super great. Really, nice, everybody’s nice. I’m not at all disappointed. There has to be a winner and a loser.
– It’s not a disappointment because we’ve still got a Bouyges shirt on the podium with the polka dot shirt. So no, it’s not a disappointment. It’s a beautiful day for Les Essarts. It’s superb for the Tour de France above all.
– Well they go too fast, you don’t have time to see them. You see the bikes and then… there aren’t as many this year. Usually they’re are more than that.