Richard Good
Chaque année, les partis politiques français organisent des Universités d’été. Elles sont l’occasion pour les militants d’échanger des idées et de se ressourcer. C’est à Grenoble que le parti écologiste français Europe Écologie-Les Verts s’est réuni en août dernier. Un été très chaud a mis les questions climatiques dans tous les esprits. Mais la lourde défaite du candidat d’EELV, Yannick Jadot, a également pesé sur les esprits des militants. Et les députés du parti au Parlement européen étaient là pour rendre compte de leur travail. Reportage de Richard Good.
Every year, French political parties hold summer camps. They are an opportunity for activists to exchange ideas and recharge their batteries. It was in Grenoble that the French ecology party Europe Ecologie Les Verts gathered this August. A very hot summer has put climate issues in everyone’s thoughts. But the heavy defeat of the EELV’s candidate Yannick Jadot also weighed heavily on activists’ minds. And the party’s deputies in the European Parliament were there to report back on their work. Richard Good reports.
– On vous félicite d’avoir choisi cet atelier plutôt qu’un autre. On va faire un atelier où chacun et chacune de nos députés européens ou européennes pourra présenter un des sujets sur lequel il ou elle a travaillé au parlement européen ces douze derniers mois. Caroline, à toi.
– We congratulate you on having chosen this workshop rather than another. We are going to have a workshop where each of our MEPs will be able to present one of the subjects on which he or she has worked in the European Parliament over the last twelve months. Caroline, your turn.
Caroline Roose, MEP : … et j’ai profité de ce texte pour lancer la bataille sur l’interdiction du chalutage de fond dans les aires marines protégées. Le chalutage de fond, c’est une technique de pêche qui est la plus utilisée au niveau de l’Europe, et ça permet de pêcher des poissons qui vivent près du fond. En gros, on utilise un gros filet qui racle le fondde la mer, qui détruit les habitats qui sont essentiels pour les poissons…
Caroline Roose, MEP : … and I took advantage of this text to launch the battle to ban bottom trawling in marine protected areas. Bottom trawling is a fishing technique that is the most widely used in Europe, and it allows you to catch fish that live near the bottom. Basically, a large net is used that scrapes the bottom of the sea, destroying the habitats that are essential for fish…

Claude Gruffat, MEP : La vie d’un élu, c’est ce qu’on en fait. Soit, on est élu et on fait ça en dilettante, c’est reproché à un certain nombre de députés européens, soit on est élu et on y va vraiment pour faire quelque chose et là, du coup, la charge de travail, elle est quand même assez forte. On peut y passer sa vie, en fait. Parce qu’il y a beaucoup de choses à faire. Quand on est… quand on a… quand on est militant et qu’on à quelque chose dans les tripes, à défendre, il n’y a pas de limite.
Claude Gruffat, MEP : The life of an elected representative is what you make of it. Either you’re elected and you do it as a dilettante, which is what a certain number of MEPs are accused of doing, or you’re elected and you really go there to do something and then the workload is quite heavy. You can spend your life on it, in fact. Because there are many things to do. When you are… when you have… when you are an activist and you have something in your guts to defend, there is no limit.

Karima Delli, MEP : Alors, sur le vélo actuellement, nous avons décidé avec la Commission Européenne, notamment le commissaire en charge du climatde dire que le vélo est une priorité, et donc pour la première fois avant le lancement du Tour de France, nous avons lancé une déclaration commune sur le vélo. Et donc là, nous sommes en rédaction et en collaboration avec la Commission Européenne pour mettre en place la première stratégie européenne industrielle du vélo. Bien, là il y aura un consortium de pays, un consortium d’entreprises, qui feront que demain, l’ensemble des vélos soit Made in Europe. On se donne, véritablement, un timing très serré, puisque le dérèglement climatique, lui est important, je rappelle que 70% des émissions de gaz à effet de serre, est dû aux transports routiers, donc il faut vite trouver les alternatives et c’est la raison pour laquelle nous allons miser sur comment on relocalise tous ces métiers, comment on assemble – pardon – les vélos, comment on crée tous ces matériaux au niveau européen, qui sera bon économiquement pour l’Europe, mais aussi en terme de bien-être de climat.
Karima Delli, MEP : So, on cycling at the moment, we have decided with the European Commission, notably the Commissioner in charge of climate, to say that cycling is a priority, and so for the first time before the start of the Tour de France, we launched a joint declaration on cycling. And so we are now drafting and collaborating with the European Commission to set up the first European industrial strategy for cycling. There will be a consortium of countries, a consortium of companies, that will ensure that tomorrow all bicycles are Made in Europe. We have given ourselves a very tight schedule, because climate change is important, and I would remind you that 70% of greenhouse gas emissions are due to road transport, so we must quickly find alternatives, and this is why we are going to focus on how to relocate all these trades, how to assemble – excuse-me – the bicycles, how to create all these materials at European level, which will be good economically for Europe, but also in terms of climate well-being.
Claude Gruffat, MEP : Moi, j’étais entrepreneur avant. Le temps d’un entrepreneur et le temps politique, ça, c’est le premier choc quand je suis arrivé dans la vie politique. On démarre un sujet maintenant, il sera fini dans deux mandats. Pour l’entrepreneur, quand on se voit au conseil on prend une décision, elle est visible trois mois après ou an après, mais… alors que là.
Claude Gruffat, MEP : I used to be an entrepreneur. The time of an entrepreneur and political time, that was the first shock when I arrived in politics. You start on an issue now, it will take two terms to reach completion. For the entrepreneur, when we meet at the council, we take a decision, the results are visible three months or a year later, … whereas here.
Damien Carême, MEP : J’ai géré une ville pauvre, où il y avait 33% des foyers qui vivaient sous le seuil de pauvreté, 28% de chômage, un revenu annuel de 10 000 €, c’étaient pas des gens riches, qui se demandaient comment ils allaient nourrir leurs enfants le lendemain, et voilà, quand on leur a rapporté des solutions pour leur permettre de continuer à vivre dignement, pas dans l’inquiétude sociale, pas dans le… et bien, voilà… ça, c’étaient les plus beaux moments, et le plus des plus beaux, dans ces moments-là, c’est quand j’ai, j’ai monté ce camp avec Médecins Sans Frontières à Grande-Synthe pour accueillir ces exilés, ces chercheurs de refuge, sur ma ville, c’est de voir comment la population a réagi, en fait, où elle était fière de ce qu’on avait réussi.
Damien Carême, MEP : I managed a poor town, where 33% of households were living below the poverty line, 28% were unemployed, with an annual income of €10,000. These were not rich people, they were wondering how they were going to feed their children the next day, and when we came up with solutions to enable them to continue to live with dignity, not without having social anxiety in… well, there you go. … those were the most beautiful moments, and the most beautiful of all, in those moments, was when I, I set up this camp with Médecins Sans Frontières in Grande-Synthe to welcome these exiles, these refugee seekers, in my town, it was to see how the population reacted, in fact, where they were proud of what we had achieved.
– Surprise, raccrochez-vous, parce que Benoît va nous parler de la Politique Agricole Commune. Il n’a pas trop l’habitude. Alors, applaudissez-le pour qu’il soit à l’aise sur le sujet.
– Surprise, brace yourselves, because Benoît is going to talk to us about the Common Agricultural Policy. He’s not used to it. So let’s give him a round of applause so that he’s comfortable with the subject.
Benoît Biteau, MEP : Oui, je suis dans un exercice complètement contre-intuitif. Je vais vous raconter la vie, d’un député européen en paradoxie parce, c’est ça, finalement, le vote de la Politique Agricole Commune. 60 à70% des espaces autour de nous sont occupés par une agriculture qui continue d’émettre des gaz à effet de serre, c’est la deuxième activité humaine et la plus émettrice de gaz à effet de serre, l’agriculture est responsable également de l’effondrement de la biodiversité, 70% des cortèges d’insectes, 40% des cortèges d’oiseaux, et tout ça, tout ça est soutenu par une politique publique qui s’appelle la Politique Agricole Commune et qui mobilise, accrochez-vous à vos fauteuils, qui mobilise le tiers, le tiers du budget total de l’Union Européenne. Bien sûr, sous la pression des lobbies qui ont manipulé, avec une logique simpliste, le vote des députés conservateurs et libéraux, mais aussi parce que le principe législatif, les modalités législatives, avec le principe du trilogue, où le conseil où siège les ministres de l’Agriculture et le Parlement européen essaient de s’entendre sur une copie, fait qu’on est toujours dans cette logique thatchérienne, même si le Royaume-uni n’est plus parmi nous, du “I want my money back”.
Benoît Biteau, MEP : Yes, I’m in a completely counter-intuitive exercise. I’m going to tell you about the life of a Member of the European Parliament as one of paradox because, in the end, that’s what the vote on the Common Agricultural Policy is all about. 60 to 70% of the spaces around us are used by agriculture, which continues to emit greenhouse gases, it is the second most important human activity and the one that emits the most greenhouse gases. Agriculture is also responsible for the collapse of biodiversity, 70% of insect populations, 40% of bird populations, and all this is supported by a public policy called the Common Agricultural Policy, which mobilises, hold on to your seats, a third, a third of the total budget of the European Union. Of course, under the pressure of the lobbies that manipulated, with a simplistic logic, the vote of the conservative and liberal MEPs, but also because the legislative principle, the legislative procedures, with the principle of the trialogue, where the Council, where the Ministers of Agriculture sit, and the European Parliament try to agree on a text, means that we are still in this Thatcherite logic, even if the United Kingdom is no longer with us, of “I want my money back”.
Damien Carême, MEP : Au niveau du parlement, je trouve que c’est la bonne dimension pour travailler à une bonne échelle, on l’a vu d’ailleurs sur la lutte contre le Covid, heureusement qu’il y avait l’Europe, pour permettre à l’économie européenne de ne pas sombrer, si on avait été complètement séparés, ça aurait été une catastrophe pour chacun des pays. Donc, on voit bien ce que ça peut apporter, on voit bien aujourd’hui avec le conflit ukrainien, combien les pays veulent adhérer à l’Europe, parce qu’ils se sentent en sécurité derrière, donc voilà. Le fait d’être nombreux, d’être gros, permet d’apporter beaucoup de choses. Les frustrations, elles sont des fois sur “On ne va pas assez vite”. L’urgence est telle qu’on devrait accélérer la cadence, or, on est beaucoup encore sous le rythme du “Business as usual”.
Damien Carême, MEP : The parliamentary level is I think the right dimension for working on an appropriate scale. As we saw with the fight against Covid, fortunately there was Europe, to ensure the European economy didn’t sink. If we had been completely separated, it would have been a disaster for each of the countries. So we can see what it can bring, we can see today with the Ukrainian conflict, how much countries want to join Europe, because they feel safe within it, so there you go. The fact of being numerous, of being big, brings a lot of things. The frustrations are sometimes about “We are not going fast enough”. The urgency is such that we should speed up the pace, but we are still very much at the “Business as usual” rate.
Brigitte Vitry, Militante EELV : J’ai milité pendant la campagne Jadot, fortement, plusieurs mois, expliqué le programme, qui était quand même très rationnel, qui n’était pas, c’étaient pas des slogans, c’était vraiment très construit, c’était faisable, c’était opérationnel, bon, et on s’aperçoit qu’on n’avait pas utilisé le bon langage, les bons slogans, et pourtant tout le monde est convaincu, je pense que si on interroge tout un chacun, tout le monde a parlé de l’écologie, que c’est essentiel. etc. Mais pour le bulletin de vote, ça ne s’est pas concrétisé. Peut-être que le système, en fait, de politique… sur… le système de vote présidentiel, qui fait que… ça démobilise les gens, voilà. Peut-être qu’il y a des formes démocratiques à faire pour que les gens réinvestissent la vie publique, politique. Et nous, les Verts, on est quand même beaucoup sur la démocratie. Je crois que ce n’est pas un reproche qu’on peut nous faire, quoi.
Brigitte Vitry, Militante EELV : I campaigned strongly during the Jadot campaign, for several months, explaining the programme, which was very rational, which was not… it was not slogans, it was really very well constructed, it was feasible, it was operational, good…But we came to realise that we had not used the right language, the right slogans… And yet everyone is convinced, I think that if we ask everyone, everyone spoke of ecology, that it is essential. etc. But when it comes to the ballot, it’s not enough, we have to use the right language. At the ballot box, it didn’t materialise. Perhaps the system, in fact, of politics… the presidential voting system, which means that… it demobilises people, that’s all. Perhaps there are democratic forms to be created so that people can reinvest in public and political life. And we, the Greens, are very much in favour of democracy. I don’t think this is a criticism that can be made of us.
Chaque année, les partis politiques français organisent des Universités d’été. Elles sont l’occasion pour les militants d’échanger des idées et de se ressourcer. C’est à Grenoble que le parti écologiste français Europe Écologie-Les Verts s’est réuni en août dernier. Un été très chaud a mis les questions climatiques dans tous les esprits. Mais la lourde défaite du candidat d’EELV, Yannick Jadot, a également pesé sur les esprits des militants. Et les députés du parti au Parlement européen étaient là pour rendre compte de leur travail. Reportage de Richard Good.
– On vous félicite d’avoir choisi cet atelier plutôt qu’un autre. On va faire un atelier où chacun et chacune de nos députés européens ou européennes pourra présenter un des sujets sur lequel il ou elle a travaillé au parlement européen ces douze derniers mois. Caroline, à toi.
Caroline Roose, MEP : … et j’ai profité de ce texte pour lancer la bataille sur l’interdiction du chalutage de fond dans les aires marines protégées. Le chalutage de fond, c’est une technique de pêche qui est la plus utilisée au niveau de l’Europe, et ça permet de pêcher des poissons qui vivent près du fond. En gros, on utilise un gros filet qui racle le fondde la mer, qui détruit les habitats qui sont essentiels pour les poissons…

Claude Gruffat, MEP : La vie d’un élu, c’est ce qu’on en fait. Soit, on est élu et on fait ça en dilettante, c’est reproché à un certain nombre de députés européens, soit on est élu et on y va vraiment pour faire quelque chose et là, du coup, la charge de travail, elle est quand même assez forte. On peut y passer sa vie, en fait. Parce qu’il y a beaucoup de choses à faire. Quand on est… quand on a… quand on est militant et qu’on à quelque chose dans les tripes, à défendre, il n’y a pas de limite.

Karima Delli, MEP : Alors, sur le vélo actuellement, nous avons décidé avec la Commission Européenne, notamment le commissaire en charge du climatde dire que le vélo est une priorité, et donc pour la première fois avant le lancement du Tour de France, nous avons lancé une déclaration commune sur le vélo. Et donc là, nous sommes en rédaction et en collaboration avec la Commission Européenne pour mettre en place la première stratégie européenne industrielle du vélo. Bien, là il y aura un consortium de pays, un consortium d’entreprises, qui feront que demain, l’ensemble des vélos soit Made in Europe. On se donne, véritablement, un timing très serré, puisque le dérèglement climatique, lui est important, je rappelle que 70% des émissions de gaz à effet de serre, est dû aux transports routiers, donc il faut vite trouver les alternatives et c’est la raison pour laquelle nous allons miser sur comment on relocalise tous ces métiers, comment on assemble – pardon – les vélos, comment on crée tous ces matériaux au niveau européen, qui sera bon économiquement pour l’Europe, mais aussi en terme de bien-être de climat.
Claude Gruffat, MEP : Moi, j’étais entrepreneur avant. Le temps d’un entrepreneur et le temps politique, ça, c’est le premier choc quand je suis arrivé dans la vie politique. On démarre un sujet maintenant, il sera fini dans deux mandats. Pour l’entrepreneur, quand on se voit au conseil on prend une décision, elle est visible trois mois après ou an après, mais… alors que là.
Damien Carême, MEP : J’ai géré une ville pauvre, où il y avait 33% des foyers qui vivaient sous le seuil de pauvreté, 28% de chômage, un revenu annuel de 10 000 €, c’étaient pas des gens riches, qui se demandaient comment ils allaient nourrir leurs enfants le lendemain, et voilà, quand on leur a rapporté des solutions pour leur permettre de continuer à vivre dignement, pas dans l’inquiétude sociale, pas dans le… et bien, voilà… ça, c’étaient les plus beaux moments, et le plus des plus beaux, dans ces moments-là, c’est quand j’ai, j’ai monté ce camp avec Médecins Sans Frontières à Grande-Synthe pour accueillir ces exilés, ces chercheurs de refuge, sur ma ville, c’est de voir comment la population a réagi, en fait, où elle était fière de ce qu’on avait réussi.
– Surprise, raccrochez-vous, parce que Benoît va nous parler de la Politique Agricole Commune. Il n’a pas trop l’habitude. Alors, applaudissez-le pour qu’il soit à l’aise sur le sujet.
Benoît Biteau, MEP : Oui, je suis dans un exercice complètement contre-intuitif. Je vais vous raconter la vie, d’un député européen en paradoxie parce, c’est ça, finalement, le vote de la Politique Agricole Commune. 60 à70% des espaces autour de nous sont occupés par une agriculture qui continue d’émettre des gaz à effet de serre, c’est la deuxième activité humaine et la plus émettrice de gaz à effet de serre, l’agriculture est responsable également de l’effondrement de la biodiversité, 70% des cortèges d’insectes, 40% des cortèges d’oiseaux, et tout ça, tout ça est soutenu par une politique publique qui s’appelle la Politique Agricole Commune et qui mobilise, accrochez-vous à vos fauteuils, qui mobilise le tiers, le tiers du budget total de l’Union Européenne. Bien sûr, sous la pression des lobbies qui ont manipulé, avec une logique simpliste, le vote des députés conservateurs et libéraux, mais aussi parce que le principe législatif, les modalités législatives, avec le principe du trilogue, où le conseil où siège les ministres de l’Agriculture et le Parlement européen essaient de s’entendre sur une copie, fait qu’on est toujours dans cette logique thatchérienne, même si le Royaume-uni n’est plus parmi nous, du “I want my money back”.
Damien Carême, MEP : Au niveau du parlement, je trouve que c’est la bonne dimension pour travailler à une bonne échelle, on l’a vu d’ailleurs sur la lutte contre le Covid, heureusement qu’il y avait l’Europe, pour permettre à l’économie européenne de ne pas sombrer, si on avait été complètement séparés, ça aurait été une catastrophe pour chacun des pays. Donc, on voit bien ce que ça peut apporter, on voit bien aujourd’hui avec le conflit ukrainien, combien les pays veulent adhérer à l’Europe, parce qu’ils se sentent en sécurité derrière, donc voilà. Le fait d’être nombreux, d’être gros, permet d’apporter beaucoup de choses. Les frustrations, elles sont des fois sur “On ne va pas assez vite”. L’urgence est telle qu’on devrait accélérer la cadence, or, on est beaucoup encore sous le rythme du “Business as usual”.
Brigitte Vitry, Militante EELV : J’ai milité pendant la campagne Jadot, fortement, plusieurs mois, expliqué le programme, qui était quand même très rationnel, qui n’était pas, c’étaient pas des slogans, c’était vraiment très construit, c’était faisable, c’était opérationnel, bon, et on s’aperçoit qu’on n’avait pas utilisé le bon langage, les bons slogans, et pourtant tout le monde est convaincu, je pense que si on interroge tout un chacun, tout le monde a parlé de l’écologie, que c’est essentiel. etc. Mais pour le bulletin de vote, ça ne s’est pas concrétisé. Peut-être que le système, en fait, de politique… sur… le système de vote présidentiel, qui fait que… ça démobilise les gens, voilà. Peut-être qu’il y a des formes démocratiques à faire pour que les gens réinvestissent la vie publique, politique. Et nous, les Verts, on est quand même beaucoup sur la démocratie. Je crois que ce n’est pas un reproche qu’on peut nous faire, quoi.