Version Ralentie
C’était un crack, c’est tout, c’était un crack. Le meilleur cheval qui puisse y avoir. Tempérament, force physique, capacité d’aller vite, capacité de souffle et tout et tout. Il faut tout avoir, il faut être complet. Et j’avais 24 ans. Il avait couru 11 fois, gagné 10 fois, il s’appelait Nino II. Mais voyez il est mort d’une hernie inguinale, le véto n’a pas reconnu ce qu’il avait. Le dimanche il avait gagné, le mercredi il était mort. Comme nous.
Avant le départ de la course il est à 13 contre 1. La course part, il est à 5 contre 1. Il y a des choses qui, non, mais c’est la vérité, il faut dire ce qui est, c’est pas? il y en a qui mettent au dernier moment et c’est tout quoi? Je sais pas, il y a des gens qui sont au courant et puis au dernier moment ils mettent dessus, les propriétaires ou les gens qui connaissent, quoi. C’est pas normal qu’un cheval avant? quand la course part il soit à 11 ou 12 contre un, la course est partie, il tombe à 5. C’est pas normal. Oui, moi je le touche, quoi? mais enfin c’est pour dire, c’est pas normal. Mais bon enfin, on nous oblige par à venir, hein ?
L’amour du cheval, le oui ou le non qui se cristallise en quelques instants devant ses yeux, l’amer plaisir de la victoire qui n’efface que rarement l’ombre des défaites du passé et de ce qui aurait pu se passer. C’est ça, la magie des courses de chevaux.
Il y a 256 hippodromes en France – contre 50 en Angleterre. Pas une ville qui n’ait son bar PMU pour parier. Presque pas un jour sans une course quelque part. Il y a les grands hippodromes de Paris où se déroulent les grands prix, comme le célèbre prix de l’Arc de Triomphe. Mais la culture quotidienne des courses de chevaux c’est autre chose et ça commence par beaucoup de travail?
Eh bien il faut faire ça avec la passion du cheval, quoi, si on n’a pas la passion du cheval on arrête parce qu’on travaille tous les week-ends, tous les jours. Si on n’a pas la passion on ne fait pas ça.
C’est des chevaux, c’est des athlètes. Il faut qu’ils soient prêts. Il faut qu’ils soient toujours au maxi, hein.
Eh bien, c’est moi qui m’occupe déjà le matin à la première heure de la nourriture, c’est moi qui les soigne. A peu près vers 6 heures et demie l’hiver et puis ça peut aller de 4 heures et demie à 5 heures l’été, suivant la chaleur en fait. Donc en premier lieu c’est la nourriture, ensuite c’est les sorties, les joggings et puis les travail* deux fois par semaine. Voilà. Et puis le soir pareil c’est moi qui renourrit le soir. Tous les soins, tout ce qui est soin et nourriture il y a que moi qui m’en occupe. Ca dépend des chevaux mais il y a quand même beaucoup de soins parce que c’est quand même des athlètes de haut niveau donc automatiquement il y a pas mal de choses à faire.
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