Version Ralentie
C’est combien le kilo ?
– 500 !
– 500 euros ?
– Oui !
– D’accord !
500 euros le kilo ! Pour des champignons ? On peut croire qu’il y a une erreur, qu’on a rajouté un zéro … mais non, c’est bien le prix et pour cause. Ce ne sont pas n’importe quels champignons, ce sont des truffes noires et on vient de partout dans le monde pour s’approprier leur arôme unique.
Nous sommes au fameux marché aux truffes de Richerenches. Les gens se dissimulent tellement qu’on dirait un marché clandestin, d’armes ou de drogues. C’est surtout un marché pour les professionnels; les négociations entre acheteurs et vendeurs se déroulent devant les coffres des voitures à l’abri des regards indiscrets et si l’on cherche à comprendre ce qui est en train de se passer la réponse des mécontents ne se fait pas attendre:
– Ça, on l’explique pas. C’est un secret de famille qu’on garde.
– Pas de photos, s’il vous plaît, pas de questions? Allez dégagez un peu la piste!
Pour saisir le mystère qui entoure la truffe il faut comprendre qu’elle ne se cultive pas comme d’autres plantes. Pour se développer, la truffe vit en symbiose avec un arbre – le plus souvent un chêne. Donc il faut commencer par avoir un terrain qui convient aux arbres:
– Il vous faut un terrain, tout d’abord, qui soit bien calcaire parce qu’il vous faut un PH qui soit entre huit et huit et demi. Ça, c’est très important ! Et, après, plus le terrain est drainant, caillouteux? En fait, plus il va pas retenir l’eau plus c’est intéressant parce que la truffe n’aime pas baigner dans l’eau. Il lui faut un petit peu d’humidité et beaucoup de chaleur donc les terrains les plus drainants possible. Ça, c’est ce qu’il y a de mieux.
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