Je connais un type qui sait jouer du violon comme pas deux.
Objectif
Maîtriser l’emploi de « savoir » et « connaître »
Savoir et connaître sont deux verbes qui ont le même sens. Mais ils sont utilisés dans des cas précis.
1 Connaître
On utilise connaître quand le complément est un nom ou un pronom personnel.
On peut parler d’une personne :
Je connais quelqu’un.
Tu connais la voisine.
Tu la connais.
Il connaît bien Victor Hugo.
Il le connaît bien.
Elle a connu son mari en Europe.
On peut parler d’une chose :
Nous connaissons la musique.
Vous connaissez la situation.
Ils connaissent Paris.
Remarquez que pour conjuguer connaître on met un accent circonflexe ^ sur le i devant un t. Ainsi, on écrit :
je connais
mais :
il connaît
2 Savoir
On utilise savoir avec un deuxième verbe. S’il s’agit d’une même personne qui sait faire quelque chose le deuxième verbe est à l’infinitif.
Un enfant sait marcher à un an, il sait lire à sept ans.
Sais-tu parler espagnol ?
Elle n’a pas su comment aller à Londres.
Autrement, le deuxième verbe est introduit par une conjonction (que, quand, si…) :
Je sais que vous travaillez sur un projet important.
Vos collègues savent bien ce que vous faites.
Si vous voulez remplacer la proposition qui suit, pour ne pas vous répéter, vous devez utiliser le pronom le. Donc si quelqu’un vous demande :
Savez-vous quand vous pourrez revenir en France ?
Au lieu de dire :
Oui, nous savons quand nous pourrons revenir en France.
Vous dites :
Oui, nous le savons.
Un autre exemple :
Je ne sais pas si je vais obtenir un contrat ou non.
Je ne le sais pas.
3 « La connaissance » et « le savoir »
Sur connaître est formé la connaissance. Dans une formule de politesse par exemple, quand on est présenté à quelqu’un :
Enchanté, je suis heureux de faire votre connaissance.
Pour exprimer une connaissance mutuelle on utilise le verbe réciproque se connaître :
Paul est une vieille connaissance à moi. Nous nous connaissons depuis l’école primaire.
Nous ne nous connaissons pas bien.
Vous vous connaissez déjà ?
Ils se connaissent depuis longtemps maintenant.
La connaissance peut aussi être d’ordre scientifique, on l’emploie alors plutôt au pluriel :
J’ai suffisamment de connaissances en informatique pour saisir des données.
Sur savoir est formé le savoir :
Les sages, comme Confucius, possèdent un grand savoir.
La connaissance est plutôt d’ordre scientifique et le savoir est plutôt d’ordre philosophique, dans le sens où la connaissance est un processus d’apprentissage et le savoir une acquisition complète.
4 Tu ne connais rien / Tu ne sais rien
Attention !
Quand vous utilisez savoir ou connaître avec rien, il y a une différence de signification.
Tu ne connais rien signifie tu n’as pas de formation :
– Je déteste l’art moderne !
– Tais-toi, tu ne connais rien à l’art, de toute façon.
Tu ne sais rien signifie tu ignores tout, tu n’as pas d’information :
Le policier : Dites-moi ce que vous savez sur cette affaire !
La suspecte : J’ignore absolument tout, je vous assure. Je ne sais rien.
Les Exercices
1 Un exercice d’application
Savoir ou connaître ? Choisissez le verbe juste et conjuguez-le bien pour remplir les trous.
1) Je ne vous pas.
Je ne vous connais pas.
2) Il ne pas qui vous êtes.
Il ne sait pas qui vous êtes.
3) On ne pas quelle heure il est.
On ne sait pas quelle heure il est.
4) Je ce film, je l’ai déjà vu.
Je connais ce film, je l’ai déjà vu.
5) Est-ce que vous un restaurant ouvert le dimanche ?
Est-ce que vous connaissez un restaurant ouvert le dimanche ?
6) Ils ne pas qui a gagné le match.
Ils ne savent pas qui a gagné le match.
7) Ils ne pas le gagnant.
Ils ne connaissent pas le gagnant.
2 Une dictée
Écoutez attentivement les phrases. Essayez de les écrire sans fautes d’orthographe.
Écoutez une fois pour écrire. Vous pouvez utiliser le bouton pause sur votre lecteur audio si c’est trop rapide. Puis écoutez une deuxième fois pour une dernière vérification.
Quand on est en voyage, on choisit habituellement des cadeaux pour les uns et les autres. Au retour, on les distribue. Mais il faut faire attention à ne pas les mélanger à l’arrivée. C’est prudent d’écrire sur chaque paquet le nom de son destinataire. Cela évite ainsi les drames de la jalousie.
Dans les écoles françaises, on a un système de notation. On a un capital de 20 points au départ et on déduit un point par faute. Vous pouvez faire pareil si vous voulez.
3 La lecture
Un extrait des Misérables de Victor Hugo, daté de 1862.
C’était le début du mois d’octobre 1815, une heure avant le coucher du soleil. Un homme, qui voyageait à pied, entrait dans la petite ville de Digne. Il avait l’air misérable. Les habitants regardaient le voyageur avec une sorte d’inquiétude. « D’où est-ce qu’il vient ? », se demandaient-ils. C’était difficile de rencontrer un passant d’un aspect plus misérable. C’était un homme de taille moyenne, trapu et robuste, dans la force de l’âge. Il pouvait avoir quarante-six ou quarante-huit ans.
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